Le casque et le
cimier
L'ornementation
extérieure
Les insignes de dignité
LE
CASQUE ET LE CIMIER
Pour protéger l’homme d’armes des flèches sifflant de toute part, le casque du XIe couvrait une grande partie du visage. Avec une simple fente pour la vision, le heaume du XIIIe ne permettait plus de reconnaître les combattants et fut en grande partie à l’origine du phénomène héraldique et de son essor. Plus tard, on munie la partie faciale de charnière pour pouvoir l’ouvrir comme une porte puis les armuriers mirent au point une visière relevable par le haut. Ce heaume destiné à la guerre évolua peu. Les transformations suivantes du casque furent destinées aux tournois : heaume de joute, heaume à grille, heaume grillagé et salade.
Très tôt le casque s’est pourvu d’une crinière ou de plumes. Ces premiers cimiers sont, la plupart du temps, des crêtes. C’est dans les tournois courtois que le cimier prit toute son importance. Les chevaliers entrant en lice pouvait être reconnu bien plus sûrement par son cimier que par son blason. En Allemagne, le cimier était tellement spécifique que dans des sceaux d’authentification, il pouvait apparaître avec le heaume au lieu du blason. A priori aucune règle ne régissait sa construction. L’assemblage de branches ou d’une paire de cornes – fréquent en Europe Centrale –, les plumes de paon, la partie supérieure du corps d’un animal, tronc d’homme, tête ou membre d’un animal ou d’un homme, outils, arbuste et bien d’autre chose encore concouraient à la construction d’un cimier. Dans les pays à l’origine de l’art héraldique, des cimiers ont été créés et portés jusque 1500. En Italie et en Allemagne, les grandes familles rivalisaient d’ingéniosité dans leur invention. Elles pouvaient en posséder plusieurs pour différents usages. Ainsi les Visconti portaient soit un arbre soit le serpent de leurs armes. En France, le culte du cimier et du casque fut moins fort. Peu à peu, dans les représentations graphiques, les couronnes leur furent substituées tandis que l’importance du casque et du cimier déclinaient avec la chevalerie,
En Allemagne, ils restèrent des parties essentielles des armoiries complètes. En Angleterre, si le cimier était héréditaire, il pouvait être représenté seul en lieu et place du blason.
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